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  • : Un jour, une œuvre
  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

marie-taglioni-in-zephire.jpg

8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 10:16
Listes des chorégraphes

 

Voici la liste ( non exhaustive) des différents chorégraphes et de leurs oeuvres vues depuis 2004.

il suffit de cliquer sur le lien pour accéder à l'article

 

 

Alvin Ailey

Alvin Ailey à Paris en 2003

 

Pina Baush

Le sacre, compte rendu2010

 

Maurice Béjart

Béjart 1

Béjart 2

Béjart 3

Béjart 4

Béjart 5 - mandarin, phrase de quatuor, oiseau de feu  2005

Béjart 6   mandarin, Boléro, Variation 2006

Béjart 7

 

Kader Belarbi  

Hurlevent , présentation

Hurlevent

Hurlevent

Hurlevent, compte rendu 21 sept 2007

Hurlevent, compte rendu  mars 2005

Hurlevent, deuxième compte rendu mars 2005

Hurlevent, compte rendu

 

 

Trisha Brown

O Slozony, o composite, compte rendu  déc. 2004

 

 

Bombana

La septième lune, compte rendu

 

Carolyn Carlson

Signes, présentation

Signes, les adieux de belarbi

Signes, compte rendu

 

 

Cranko

Onéguine, compte rendu 2011 Osta Pech

Onéguine, compte rendu 2011 Ciaravola Ganio

Onéguine, compte rendu 2014 adieux Ciaravola

 

 

Martin Chaix

Le danseur 

Winterreise

 

Mats Ek

La maison de Bernarda, une sorte de

 Appartement - Mats Ek - 13 mai 2012 ONP

Appartement, présentation

 

 

Bob Fosse

Bob Fosse 1

Bob Fosse 2

Bob Fosse 3

 

Mia Frye

Mia frye, souvenir

 

 

Loie Fuller

Chorégraphe et plasticienne

 

 

Jiri Kylian

Stepping Stone, compte rendu  2004

Doux Mensonges, il faut qu'une porte - compte rendu

Kaguyahine, Letestu 2013

 

 

JC Gallota

Nosferatu, présentation à Bastille

Nosferatu, compte rendu 8 mai 2006

Nosferatu, Kudo/Martinez 2006

 

 

Martha Graham

 Lamentation

A paris en 2008

A paris en 2009 errand into the maze

 

 

MC Grégor

Genus, compte rendu  2007

 

 

 

 

Gregorovitch

Ivan le Terrible, compte rendu 2004 - Martinez/ Abbagnato/Paquette

 

Pierre Lacotte

La fille du Pharaon

Marco Spada

 

 

Mac Millan

L'histoire de Manon,  2003 Sylvie Guillem

L'histoire de Manon, Ciaravola/Ganio

 

Benjamin Millepied

Triade, compte rendu 

triade, 2008

 

 

 

John Neumeier 

Neumeier, chorégraphe

Sylvia, compte rendu,   12 et 27 mars 2006 

La petite sirène

La dame aux camélias, compte rendu 2013 Ciaravola/Paquette

La dame aux Camélias et Isabelle Ciaravola

La dame aux camélias, compte rendu 2010

 

 

 

Nicolas Leriche

 Caligula 1

Caligula 2

Caligula 3, florilège de critiques stupides et bâclées

Caligula, compte rendu du 23 oct. 2005

Caligula, 2011

 

 

Serge Lifar

Mirages, compte rendu du 29 oct  2006

suite en blanc, compte rendu du 29 oct. 2006

 

 

Malandain

Icare

 

Nijinska

Noces

Le train bleu

 

 

Noureev

 

Rendez vous sur cette page

 

 

 

Roland Petit

Roland Petit

Soirée de juillet 2005  Compte rendu Carmen, le Jeune homme, Arlésienne  2005

Le loup, rendez vous, le jeune homme, compte rendu , oct 2010

Roland Petit à l'ONP 2010

 

Prejlocaj

Médée, compte rendu avec Cozette/ Romoli/ Renavand 10 nov 2007

Siddharta, présentation Bastille

Siddharta, compte rendu  4 avril 2010

Le Parc, Ciaravola Bullion 2013

 

 

Robbins

En sol, in the Night, le Concert, compte rendu 2008

En sol, le Concert,  compte rendu

Dance at gathering, compte rendu 2012

 

 

Paul Taylor

Le sacre du printemps, compte rendu

 

 

 

Saburo Teshigahara

Air

Black Horses in hidden, compte rendu 2013

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 12:03

 

 

winterreise.jpg

 

 

J’ai consacré il y a quelques temps déjà un article à  Martin Chaix qui poursuit outre Rhin une carrière de danseur et de chorégraphe dans laquelle il semble s’épanouir.

 

Il prépare actuellement une nouvelle création, Winterreise,  d’après Schubert qui doit être créée à Bonn, en février 2014. L'œuvre musicale est considérée comme le chant du cygne du compositeur…. Voyage d’hiver, quel autre titre résumerait mieux à lui seul ce que fut la vie et l’œuvre de ce si sensible musicien ?

 

Martin Chaix en a récemment trouvé une version pour saxophone et piano qui l’a bouleversé. C’est le point de départ de sa création. Il dit lui-même

«  C’est en parcourant les rayons d’un disquaire que j’ai découvert par hasard une version saxophone/piano de Yuri Honing et Nora Mulder. D’abord très intrigué, son écoute fût pour moi une révélation. La musique prenait une dimension complètement nouvelle. Un zeste de sensualité mêlée à une nostalgie dévastatrice. Des accents et des couleurs jazz se glissaient dans les fibres romantiques pures du début du XIXe siècle. Un mélange audacieux autant que savoureux. Une pure merveille. (…) »

Et de l’œuvre en création :

« En combinant le jazz et la musique originale de Schubert, je souhaite proposer avec cette pièce ma propre vision de Winterreise, décrire des sentiments comme la nostalgie, la douleur de la séparation, le désir de mort engendré par la solitude et le désarroi à travers une approche résolument contemporaine. »

Mais pour que cette création indépendante  voie le jour, le chorégraphe a besoin d’argent pour la production. Il a donc utilisé kisskissbank pour faire cette demande, comme c’est fréquemment le cas à présent.

De 1 euro à 200 euros, votre don sera le bienvenu….

J’ai moi-même soutenu cette création… d’une part, parce que c’est Martin Chaix… c’est ma façon de le remercier pour son «  supplément d’âme » qui illuminait le corps de ballet. Je le reverrai  longtemps encore danser dans Signes de Carlson, ou Glass piece, ou Hurlevent de Belarbi... en tant que spectatrice, voilà une façon concrète de lui dire merci.

D’autre part, car il est très difficile pour la danse d’exister… les autres arts trouvent facilement des subventions, mais pour la danse, quelque soit le pays, c’est toujours plus difficile… du temps où j’avais encore la Nâga compagnie, je me suis souvent heurtée à des problèmes d’argent. Car il faut   payer les salles de répétition, les flyers,  les costumes, le cachet des danseurs,  le décorateur, parfois aussi la régie ou le théâtre....etc...

Alors n’hésitez pas à soutenir son projet… dès 1 euro !....

 

Voici le lien  : Winterreise-Martin Chaix

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 09:41

John Neumeier, Sylvia 1) première articles d'une série consacré à ce chorégraphe sensible, imaginatif, poétique et humain, qui sait  conter les histoires comme personne.

 

 

J’ai eu l’occasion, pendant mes presque trente-cinq années de spectatrice, plus ou moins assidue suivant les saisons, de voir quelques-unes des œuvres de John Neumeier.

Tout d’abord, Le songe d’une nuit d’été, en 1983, puis Vaslaw, œuvre sur Nijinsky qui ne m’a bizarrement laissé aucun souvenir alors que je me rappelle l’avoir beaucoup aimé.  

Plus tard, j’ai découvert émerveillée Sylvia, que l’opéra de Paris a repris il y a quelques années. Je crois que de tous, c’est le ballet que je préfère.

Enfin,  j'ai vu la Dame aux camélias il y a deux ans, mais malheureusement, pas avec la distribution pour laquelle j’avais pris des places, Ciaravola s’étant blessée.

Grâce à la vidéo, j’ai pu compléter cette modeste liste avec La Petite sirène, Nijinsky, Parsifal.

 

 

Quelques éléments biographiques

Il est étonnant que ce chorégraphe, d’origine américaine – il est né dans le Wisconsin -, se soit comme enraciné dans cette vieille Europe, et en même temps, c’est une évidence…

Tant de sensibilité, de goût du passé, de référence à des mythes ou des contes d’autrefois… L’Europe lui a offert le sol idéal où sa nature subtile, mélancolique, rêveuse, délicate et poétique a pu s’épanouir totalement.

Neumeier a d’abord été danseur : il a étudié au Royal ballet school de Londres, puis à Copenhague. Engagé par Cranko au ballet de Stuttgart, il a dû trouver en ce chorégraphe et ce maître de ballet une première influence terriblement nourricière. Cranko est un homme de cœur, d’émotion et de liberté. Et un merveilleux chorégraphe lyrique, mais non pas emphatique… Un passage éclair par Francfort avant de s’établir à Hambourg, où débute véritablement son travail passionné de chorégraphe.

 

Il a tout juste trente ans…

Va commencer un double travail de «  réorganisateur » de cette troupe et de créateur, car outre les ballets, il crée aussi parfois lui-même costumes, décors et conçoit les lumières. Plus de 100 créations voient le jour. A presque 70 ans, il dirige toujours cette compagnie et continue régulièrement d’être invité le monde entier pour y transmettre ses œuvres.

rencontre-ratee.JPG

Sylvia

Ma préférée est sans conteste Sylvia, dont je parlerai aujourd’hui.

Il est à noter que Sylvia a été créé pour l’opéra de Paris par Monique Loudière dans le rôle-titre en 1997.

Sylvia nous conte l’histoire de cette nymphe chasseresse qui se laisse émouvoir par l’amour, puis lui ferme sa porte. A la fin du ballet, nous sommes envahis par une profonde et indéfinissable mélancolie. Dans des décors et des costumes plus que sobres, ce ballet, profondément humain, touche la partie la plus vulnérable de nous même et aussi la plus secrète.

Sylvia qui refusera d’aimer d’Aminta et le reverra bien des années plus tard, dans la forêt où l’hiver a chassé les êtres du passé, et où les rires de l’été ne sont plus que de pâles échos fantomatiques, est l’une des nymphes de Diane chasseresse, qui elle aussi, a son histoire d’amour secrète : elle aime le bel Endymion qui dort pour toujours.

 

Un magicien :

 

A peine s'est-on assis que Endymion le bel endormi autrefois aimé de Diane se meut sur l'avant scène, yeux fermés, alors que l'orchestre n'est pas installé et que la lumière est allumée permettant aux gens de prendre place. Puis la lumière s'éteint ; et des flèches fusent de la salle vers la scène : les Chasseresses, sur appel de cors joyeux et étincelants, investissent un peu la salle avant que le rideau se lève.

 

Une porte s'ouvre dans le fond de la scène.


Là apparait Amour les yeux bandés, un arc à la main, accompagné par des petits êtres facétieux en salopettes qui m'ont rappelé le Puck du Songe d'une nuit d'été; ils sont très drôles, bondissants, pleins d'insouciance et prennent en photo Amour!
Et voilà la magie de Neumeier : superposer des univers irréels, magiques, malicieux, pleins de jeunesse et d'espièglerie avec des univers humains où les plaisirs succèdent aux joies, où les doutes cèdent la place à l'incertitude, au regret, où les désirs s'ils sont comblés n'apportent pas forcément le bonheur, où le temps, maître absolu, passe inexorablement...

 

Une construction habile

Autre détail très attachant : chaque personnage danse à différents moments du ballet un petit leitmotiv de pas : ainsi, Amour a un jeu stylisé de bras, il tourne sa tête de façon saccadée dans différentes directions, et cet enchaînement de pas que le spectateur peut facilement identifier, ce leitmotiv joue un rôle très fort dans la mémoire. Il tisse un réseau d'émotions indépendant de ce qui se passe sur la scène et crée un ballet parallèle qui suit son cours indépendamment de celui qui se déroule sous nos yeux...

Ces leitmotive, on les retrouve aussi dans la musique, notamment une jolie et nostalgique mélodie à la flûte qui joue un rôle fort dans le déroulement du ballet !

chasseresses.JPGPuis arrivent les esprits de la forêt,aux gestes fluides et poétiques, tout de vert vertu. Leur doux pas de deux laisse bientôt à la place aux chasseresses qui surgissent guerrières, jeunes, belles, en short et gilet moulant, un arc à la main. Pleines de vie, de fougue,d'ardeur, de jeunesse, elles rivalisent de vitalité et de force entre elles ; elles ont elles aussi leur petit leitmotiv : saut de chat à l'italienne, battement de face pied flexe, jeu de hanche, et ces mouvements les accompagnent à chaque fois qu'elles viennent en scène pour affirmer leur appartenance à un clan : Sylvia l'utilisera plus d'une fois pour résister à Aminta, pour refuser l'invitation d'Amour, pour marquer sa fidélité à Diane...

Diane quant à elle, entend bien que ses chasseresses lui obéissent et lui soient fidèles ; c'est dans la force de son caractère que réside sa virilité ; mais lorsqu'elle se remémore son amour pour Endymion qu'elle retrouve pour un pas de deux magique, car Endymion doit vraiment avoir l'air de dormir sur scène, ses gestes semblaient remplis d'air ; il surgit d'un autre monde, s'ouvre pendant quelques instants à celui de Diane avant de sombrer de nouveau dans un sommeil lourd, où plus rien du monde de Diane ne lui parvient.

On réalise alors que la dureté de Diane n’est qu’une carapace ; face à l’amour perdu, elle n’est plus qu’une femme éperdue de regret, de chagrin.

Le premier acte reste mon préféré parce qu'il mêle humour, amour, poésie, facétie, lyrisme, pas de deux, solos, et que tout cela s'enchaîne d'une manière parfaite
Le second acte, le bal, est plus brillant, mais si Sylvia découvre sa féminité, elle se perd aussi elle-même :
le retour d'Aminta dans le bois de sa jeunesse est poignant, car le berger n’est plus que douleur ; il revoit Sylvia et le pas de deux qui suit est bouillant d'amour ; il ne la laissera pas partir une seconde fois ; elle aussi réalise qu'elle l'aime... mais sa vie est faite ; un homme vient la chercher ; et Aminta reste désespéré dans le bois vêtu de blanc, couleur de l'hiver, de la fin de la vie, tandis que les chasseresses, immuables, éternelles continuent comme par le passé à hanter les bois, indifférentes au temps qui passe et aux amours humainesorion-invite-Sylvia-a-danser.JPG

 

Vocabulaire et style

Sur le plan technique, Neumeier parvient à mêler technique classique, mime revisité, esprit contemporain, en un joyeux pêle-mêle qui signe son style unique, d’une grande finesse. Les émotions, toujours à fleur de peau, touchent subtilement les spectateurs qui ressentent par empathie ce que vit chaque personnage.

Il  a ce don d’apporter du poétique avec trois fois rien, dans chacun de ses ballets ; un décor, un costume, un personnage… il fait exister tout un univers imaginaire, immatériel, comme un monde parallèle extraordinaire.

 

Il sait aussi exploiter les ressources du théâtre, mais sans jamais oublier la danse. Ainsi, quand les nymphes s’entraînent au tir à l’arc, ou bien comparent leur adresse, mêle-t-il à une sorte de mime fluide, simple, lisible,  des pas qui signent précisément ses nymphes ; elles chassent, elles s’exercent, elles vont au bain, elles sont jeunes, belles, agiles, et tout cela s’enchaîne comme si tout à coup, on soulevait la page d’un livre de mythologie pour y jeter un œil et y voir en cachette la vie de Diane et de ses compagnes…

 

Proche de l’enfance.

Par ailleurs, Neumeier n’a pas son pareil pour entremêler à son récit des éléments «  décalés »  amour.JPG

Ainsi, en plein récit mythologique, voit-on apparaître par une porte ouverte dans le fond de la scène des petits personnages qui défilent à vive allure, jettent un coup d’œil, prennent des photos au flash, et s’enfuient à toute vitesse, le tout dans un anachronisme incohérent et drôle qui apporte de la dérision, de la gaîté, de l’humour, de la légèreté, mais surtout une grande fraîcheur enfantine.

Est-ce par ce qu’il est américain ? Neumeier ne s’interdit rien, mais avec un goût très sûr : il  a ce don qu’ont les enfants de ne pas s’embarrasser de ce qui est vrai ou pas pour construire leur histoire ; son solide sens du ballet, de la chorégraphie se mêle à une imagination enfantine puissamment créative.

Savoir conserver sa part d’enfance et pouvoir l’exploiter dans ses créations avec la maturité et le savoir-faire d’un adulte donne à cette Sylvia quelque chose d’unique, qui résonne ensuite longtemps dans notre esprit et notre cœur.

Car Sylvia, sous nos yeux,  construit son malheur

Le temps, à la fin du second acte, n’est plus aux jeux ; la vie a passé, et le dernier pas de deux entre Aminta et Sylvia nous dévoile leur rencontre ratée, leur regret, et l’amertume qui accompagnera la fin de leur vie.

Sylvia a troqué sa tenue de chasseresse puis de reine de bal contre une affreuse robe marron qui montre sa nouvelle condition de femme «  rentré dans le rang ». Aminta a les cheveux poudrés de neige ; il est en hiver.

 

 

Voilà l’univers de Neumeier dans ce Sylvia : de la poésie, de la magie, de l’enfance, de la liberté, un joyeux mélange organisé et maîtrisé… et des personnages humains, qui existent réellement sans renoncer à leur origine mythique.  

 

J’ai eu la chance de voir en 2004 deux distributions, aussi émouvantes l’une que l’autre, même si sur le plan de l’émotion, j’ai vraiment préféré la seconde ; j’en parle ici.

Lune avec Dupont/Legris/Gillot/Leriche (Orion)/ Martinez (Endymion) ; la première a donné lieu à une captation

L’autre avec Abbagnato (Sylvia) Leriche (Aminta) Averty (Diane) aurait tout autant méritée d’être immortalisé

Dans cette seconde distribution, Abbagnato et Leriche incarnent des personnages humains, bouleversants, inoubliables. la-transformation.JPG

 

 

 

Les photos sont extraites du DVD Sylvia, édité chez TDK avec Dupont,Gillot,  Leriche, Legris, Martinez 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 08:15

10rp-jhm-noureev-zizi.jpg Ce n'est pas un scoop, non, Roland Petit est mort; un bel âge, une mort qui est venu le cueillir alors qu'il fourmillait encore de projets...

 

Certes, je suis loin d''être une "fan "absolue, j'ai toujours trouvé franchement  "cruche" tout ce qui était du domaine du cabaret, le truc en plume de Zizi que je voyais à la télé quand j'avais une dizaine d'années m'était insupportable et   je trouvais Zizi affreuse... à dix ans, je ne connaissais de Roland et de Zizi que les revues du Casino de Paris qu'il dirigeait à l'époque.

Ce n'est que très tard que j'ai découvert que Roland Petit et Zizi Jeanmaire avaient été danseurs classiques et je n'en croyais pas mes yeux.

 J'ai découvert Carmen, donné dans une soirée de ballets à l'opéra qui réunissait aussi  Vaslaw de Neumeier,   eet une autre oeuvre dont j'ai oublié le nom.

J'avais découvert le jeune Homme et la mort  dans le film soleil de Nuit, avec Barishnikov, mais ce ballet ne m'avait fait aucun effet...

Plus tard, sur scène, ce même ballet dansé avec Nicolas Leriche et la Pietra, c'était tout autre chose...

En 2002, je tombais amoureuse de son  Clavigo, bizarrement, un ballet qu'il a renié  et qu'il n'a jamais voulu remonter. La musique de Gabriel Yared est pourtant sublime, la scénographie belle et romantique à souhait; c'est une belle oeuvre!

C'est ce ballet qui m'avait révélé M A Gillot, dans le rôle de l'étrangère, sublime, inoubliable... et Claire Marie Osta était tout aussi inoubliable dans le rôle de la fragile Marie...

Je l'ai en dvd, et je le regarde de temps en temps. Je trouve que contrairement aux autres ballets ( Notre Dame, Le Loup, Proust) les scènes de groupe sont vraiment réussies...

 

De son oeuvre, j'ai vu peu de choses sur les centaines de pièces qu'il a créées

Certains de ses ballets n'ont jamais été remontés

D'autres sont devenus de grands classiques, comme l'Arlésienne, le Jeune homme et la mort, Le loup, Carmen, Notre Dame de Paris, les Forains....

Mais j'ai  en horreur son Proust et les intermittances du coeur, sa Pavlova, sa Chauve souris et tant d'autres...

Je trouve ces ballets bavards, niais,  insupportables même si parfois, il y a des variations superbes ( comme Albertine qui danse dans une belle lumière dorée)

Son ballet réalisé sur des musiques de Pink Floyd était un condensé de sa " patte" : des moments forts, des moments bavards...

 

Ce qui fait la force de ces ballets, comme pour la plupart des oeuvres musicales ou chorégraphiques,  ce sont les interprètes : ainsi quand Isabelle Guérin dansait l'Arlésienne, le ballet était touchant, vivant, pur... je n'ai jamais revu le rôle de Vivette dansé ainsi depuis. Bélingard ou autrefois Legris dans la variation finale de Frédéri sont à pleurer...

Mais le Loup dansé cette année m' a laissé une impression d'ennui et de bavardages...

A l'inverse, Rendez vous était passionnant parce que dansé par Leriche et la sublime Ciaravolla

 

Je me rappelle d'une Carmen avec Alessandra Ferri et L Hilaire : c'était spirituel, terriblement sensuel, vivant, et drôle tout à la fois car le corps de ballet dégageait une joie de vivre sur scène inégalée depuis dans ce répertoire...

 

Petit a eu une carrière incroyable, après avoir créé des chefs d'oeuvres dans les années 40  ( les ballets des Champs Elysées), il a travaillé aux Etats Unis, réalisé la chorégraphie de comédies musicales, puis la revue musicale de Paris, et enfin pris la tête du ballet de Marseilles; y dansera  la magnifique Dominique Khalfouni, plus tard,  Lucia Lacarra

 

Bref, une vie bien remplie, et  un côté touche à tout qui déplait tant aux français qui veulent ne pouvoir mettre qu'une seule étiquette par artiste!

 

Il a aussi travaillé avec Noureev et lui a confié la réalisation filmée de Carmen

Les choses n'ont pas été simples car Noureev n'avait que trois jours de libre, et il voulait que ça aille vite!

Plus tard, ils se brouilleront, toujours parce que Noureev par manque de temps dansera un ballet de Petit un peu à " sa sauce" et que Petit se sentira trahi

3e659bb43d4ee2b7e95eb4b09fa2d6e5.jpgN' empêche; c'est amusant quand même de voir que Danser  a consacré des hors séries à Béjart, à Pina Bausch, à Merce Cunnigham - je n'ai jamais réussi à entrer dans cet univers! -  mais rien pour Petit

Pourtant, même si son oeuvre va du pire au sublime, il a marqué son temps et le Jeune Homme reste l'un des ballets les plus dansés dans le monde...

Un hors série aurait sans doute plu à tous ceux qui connaissent Roland Petit d'une façon ou d'une autre et auraient voulu en savoir un peu plus...

Rien... 

 

 

Voilà : ce n'est pas un hommage, je n'aimais pas Petit comme j'aimais Béjart, rien à voir

Mais j'ai plaisir à me rappeler les moments forts que m'ont procuré ses ballets, pas plus tard qu'en septembre dernier, en voyant Bullion et Abbagnato dans son inoubliable Jeune Homme et la mort

 

Ah, pour la petite histoire, c'est mon ancien directeur de conservatoire, Mr André Girard, qui avait dirigé la première et je crois même qui avait suggéré la passacaille de Bach, quand Petit cherchait une musique plutôt jazz...

 

 

les photos sont extraites du site de rolant Petit : www.roland-petit.fr



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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 12:39

 

 

  Voilà, c'est Mia, il doit être une ou une heure et demi du matin. Le spectacle est fini. A côté d'elle, Chaka, qui était tout petit alors...

Devant, des danseuses. On écoute sagement ce qu'elle a encore à nous dire...

Mais avant de parler de ce spectacle commençons par le début : ma rencontre avec Mia...

 


C'était en 1991, j'avais repris la danse : au programme danse classique avec Lazarelli et danse contemporaine avec Mohamed Ahmada. J'allais au centre du Marais au moins trois fois par semaine... mais de la fenêtre du cours de classique, le samedi, à 17h, j'apercevais en face un cours étrange où les danseurs, habillés de short, de petits bodys noirs moulants, de bottines qui avaient un petit talon effectuait une danse extrêmement énergique. L'été, la musique, tonitruante, étouffait le piano de notre cours, et il y a avait des hurlements sauvages...

j'étais intriguée, mais personne dans le cours de classique ne sut me dire ce que c'était. L'autre professeur dont je tairais le nom, fermait rageusement la fenêtre quand c'est lui qui donnait les cours en disant " quels hystériques!"

Mais bizarement, ces hystériques m'attiraient... et j'allais voir la fin du cours. Je rencontrais Mia, toute jeune  femme alors, qui discutait avec ces élèves... je fus fascinée... et je décidais que l'année suivante, à la rentrée, et bien, j'irai à ce cours...

 

 

Ce que je fis ! Je rentrais de Sicile, cette année, j'étais partie seule en vacances,comme toujours, et dès le premier cours, j'étais là, avec des petits tennis aux pieds n'ayant pas les bottines, et un " déguisement" pour pouvoir faire le cours.

On était une armée!!!! serrés comme des sardines. Mia commença l'échauffement! bigre, heureusement que j'étais habitué à la méthode Jane Fonda, car ça déménageait : le tout sur une musique très tonique... l'échauffement dura plus d'une demi heure avec plus de dix minutes d'abdo. Je me rappelle encore qu'à la fin de la série d'abdos, elle nous demanda de garder la pose; et elle jura de mettre à la porte ceux qui ne tiendrait pas! je vous le dis, on était au moins une soixantaine... je tremblais d'être mise dehors, je serais mes muscles, je m'appliquais ensuite dans les diagonales et dans la chorégraphie qu'elle commença à nous apprendre. Pas de sourire,  pas de mots, on travaillait!

A la fin du cours, j'achetais une carte. Je revins deux jours après pour mon nouveau cours. Et ma grande stupéfaction, elle connaissait déjà mon nom, comme ceux de tous les autres nouveaux!!! Mia a vu passer dans ses cours des centaines d'élèves, mais chacuna eu droit aux mêmes égards à la même attention...

Et puis, ce fut une vraie drogue, ce cours... on était presque toujours autant, mais mon Dieu quelle ambiance. Je continuais cette année là mes cours de contemporain et de classique, plus un entrainement  la piscine pour le coeur, plus le yoga... je faisais entre 10 et douze heures d'entrainement par semaine, et je n'avais pas " ma dose".

 

 


 

Je fis beaucoup de belles rencontres parmi les élèves, et l'une d'elle devint une grande amie,jusqu'à son mariage et son départ loin de Paris... on travaillait dur, avec un Mia exigeante et généreuse à la fois, mais quelle ambiance parmi les élèves. Certains, professionnels, faisaient tous ces cours, et c'était un bonheur de les voir danser... Aurore, Matthieu, plus tard Iskaie...

Le cours se déroulait ainsi lorsque je passais en niveau " intermédiaire-avancés" : 40 minutes d'échauffement et de musculation, puis les diagonales techniques : pirouettes, double pirouettes, grands jetés en tournant façon jazz, sauts attitude cambrée, sauts à la seconde avec tour, grands jetés simples... quelle énergie chez tout le monde!

ensuite on passait aux diagonales d'apprentissage du style : des mouvements funky, groovy, hip hop,jazz, street soul, qui permettaient de se familiariser avec le style de Mia. On passait deux par deux ou quatre  par quatre. C'était magnifique à voir, quand tout le monde bien ensemble, relié par la musique, donnaient toutes ses tripes! Mia démarrait toujours seule les diagonales puis on suivait. Pendant ce temps Michel, son mari, nous corrigeait... nous expliquait les mouvements, comment mieux les faire...

Puis venait la chorégraphie qu'on apprenait sur environ trois semaines. A l'époque, Prince, Madonna, M Jackson tenaient la tête du hit parade... c'était le délire absolu...

et toujours avec cette impression de danser les uns avec ls autres, de se stimuler tous pour donner le meilleur de nous... je ne sais toujours pas comment Mia arrive à tirer autant des gens, même les moins doués...

 


 ( Moi, à l'époque, en autoportrait, et en hommage au Cri de Munch)

 

La récompense vint le jour où des filles me dirent en toute honnêté : " ce n'était vraiment pas terrible ce que tu faisais au début, mais maintenant, tu danses bien!"

Quelle récompense!

Quand aux préparations des spectacles, c'était facilement neuf heures de répétition par semaine, le cours commençant à 20h30 pour se finir à minuit passé, plus les répétitions qui duraient parfois jusqu'à ... cinq heures du matin, dans la rue...!!!

Mais après, quel bonheur, quelle fierté aussi... Mia arrivait a faire monter environ 100 personnes sur scène... et tout s'enchainait, sans fausse note.. on montait en quatre groupes qui se partageaient les chorégraphies... avec le sentiment de faire un travail commum,et pas seulement de montrer sa pomme sur scène... Mia vérifait tout : les costumes, les coiffures, le maquillage... dans les coulisses, vigileante, muni de son sifflet, elle réglait les entrées, les sorties, et ça allait vite! comme ces chorégraphies dont la rapidité d'exécution nous laisait sans souffle parfois...

Mia est comme un grand général qui tire le meilleur de ses armées, parce qu'il a gagné leur confiance, parce qu'ils sont fiers de lui... je crois qu'au delà du plaisir fou qu'on trouvait à danser ce sentiment nous habitait tous...

Ces années, c'était bien avant Macarena... bien avant ce dancer, bien avant pop star...

Après la sortie du film The Dancer,  en 2000 a peu près, je n'allais plus chez Mia. Non sans douleur... après dix ans passés à travailler avec elle plus de dix heures par semaines, je sentais que mon temps d'arrêter était venu... j'avais commencé la danse orientale, qui, je l'avoue, m'enthousiasmait tout autant, mais pas avec cette passion, cette force... Mia avait été une drogue, une passion. Elle et son mari comptent pour moi parmi les êtres qui m'ont le plus donné... j'ai ressenti un grand vide en cessant de travailler avec eux... ils m'ont manqué, sur le plan de la danse! mais je crois que c'était nécessaire. j'avais des choses à trouver, à mettre en place... c'est un travail qui est solitaire... beaucoup de mes anciennes camarades avaient cessé aussi de venir... en dix ans, les vies changent!

Le film, The dancer, n'est franchement pas une réussite, mais je suis contente qu'il existe quand même,  tout simplement parce que Mia est dedans et Michel aussi pour toujours...

Qu'ils soient ici même remerciés pour tout ce qu'ils m'auront donné...

 


Il n'existe malheureusement pas de site officiel de Mia....

A venir : Mia Frye (2)

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 09:21

Siddharta_Gautama_Borobudur.jpg  Ah, j'adore ces répétitions publiques et gratuites à l'opéra de paris! cela faisait bien longtemps que je n'avais pas assisté à  ce type d'évènement puisque des qu'elles sont mises en ligne, les places disparaissent dans l'heure qui suit; difficile  d'avoir des places! reste la solution de faire la queue en espérant pouvoir entrer sans place, mais j'avoue qu'avec l'âge, je deviens un peu frileuse...
Je n'avais donc pas assisté à un passeport depuis des lustres!

Je ne connais pas toute l'oeuvre de Prejlocaj, loin de là: l'opéra de paris m'a permis d'en découvrir deux : Le songe de Médée, que j'ai vraiment beaucoup aimé pour la puissance expressive de la danse, et Ceci est mon corps, une oeuvre étrange et hallucinée. J'avais voulu aller voir la création sur Air au théâtre de la ville, mais comme à chaque fois, je n'avais pas pu avoir des places.

la télévision et arte m'ont permis d'en découvrir d'autres : Annonciation, et puis Eldorado, construite en duo avec le compositeur Karl heinz Stockausen; c'est une pièce musicale spécialement écrite pour Prejlocaj; arte avait fait un reportage très interessant sur ce partenariat; j'avoue que j'ai été assez peu touchée par la danse elle même, mais comme beauocup d'oeuvres, c'est en " live" qu'il faut voir la danse... donc mon avis ne vaut pas grand chose... Arte a aussi diffusé Blanche Neige qui rencontre un immense succès, mais comme je le disais, rien ne vaut le live. La danse est un art en trois dimensions, ramené à deux sur le petit écran, on perd presque tout de la magie d'un spectacle.

voici   un lien où vous aurez foule d'extraits sur les créations de Prejlocaj qui vit à Aix en Provence  
link

Il y a aussi youtube où sont proposés à foison des extraits de ballets, dont les terrifiants N ou le sacre du printemps....

 


Me voici bien contente que Prejlocaj s'interesse à Siddharta!!!

A partir de l'oeuvre de Hermann Hesse qui raconte la vie " avant" que Siddharta ne devienne Bouddha ( l'éveillé) une scénographie a été ré-écrite

Pour assez bien connaître la " mythologie" de Bouddha et du bouddhisme, la vie de celui ci se divise en quatre grandes étapes :

sa vie dans son palais, coupé du monde
la première fois ou par la porte d'un jardin, il voit le " vrai " monde, et c'est un choc car il découvre la souffrance du monde dont on l'a toujours tenu à l'écart dans son palais doré...
Puis c'est le   départ sur les routes  - il abandonne son épouse, son fils, son rang de prince,- et commence son initiation à un yoga ascétique qu'il finira par quitter car il sent que trop d'ascèse renforce l'ego au final au lieu de l'en débarasser. Il veut trouver une réponse pour soulager la souffrance du monde...
Et enfin, c'est l'éveil qui viendra après une période de sept jours et de sept nuits de  "transfiguration " si je peux me permettre ce terme! IL comprend alors que pour se libérer de la souffrance, il n'y a qu'un chemin, le travail sur l'éveil ou encore comprendre que rien ne dure, qu'il est donc vain de s'attacher à quoi que ce soit, que la cause de la souffrance est là.

je ne sais pas si Prejlocaj va surtout narrer sa vie avant son départ du palais et les plaisirs qu'il y a connus comme l'a fait Hesse,  ou bien s'il va   aller vers l'abstraction plutôt que vers  le narratif.
Ce qui est sûr, c'est qu'il  a été interessé  par ces yogis, qui, pour trouver l'éveil,  entreprennent un travail qui physiquement les engage tout entier.
la légende dit que buddha, quand il trouva l'éveil, resta en méditation sept jours et sept nuits, et qu'il faillit mourir pendant ce temps là.
c'est là qu'intervient la légende du naga qui vint étendre son capuchon pour protéger buddha des orages violents et des pluies glacées,  et  qu'il enroula sept fois ses anneaux autour du yogi pour l'empêcher de mourrir de froid : il ne bougea plus du tout! Comme on le voit, le serpent n'est pas l'être malveillant condamné par l'église catholique en Asie! Chez les Khmers aussi, il est un dieu tellurique protecteur.
Moi, je veux bien faire le serpent dans son ballet!!! Et demander à la Nâga compagnie d'apporter un petit divertissement puisque  c'est ce même Nâga qui est notre emblême!

 


Après ce long préambule, revenons en à cette répétition

 

Trois distributions sont  prévues avec des danseurs tels que  : Leriche/ Belingard/ Osta/Dupond/Romoli/Bullion/Renavand... du beau monde, comme souvent à l'ONP! Noter d'ailleurs la présence de Romoli!!!

Nous avons assisté à une vraie séance de travail : Prejlocaj  voulait utiliser le peu de temps dont il disposait  ce samedi pour   travailler comme il l'aurait fait en salle de répétition.
Ainsi nous avons découvert  non seulement  le travail des danseurs qui affinent les mouvements en suivant les indications du chorégraphe au plus près et en répétant encore et encore de très courts passages mais on voit aussi comment le chorégraphe   ajuste  son propre langage au fur et à mesure afin que le tout devienne lisible et prenne son sens, comme un grand couturier le ferait d'un vêtement...

c'était stupéfiant de voir   la concentration d'Alice Renavand, disponible, mais entièrement centrée sur ce qu'elle devait faire; son partenaire avait surtout un travail de porté et de placement à faire par rapport à elle, donc était moins sollicité
La scène répétée représentait l'éveil ( Alice) qui vient trouver Siddharta pour la première fois

Cette scène - même en cours de travail- est  d'une très grande poésie et d'une grande intensité, mots qui caractérisent bien ce que je ressens des oeuvres de Prejlocaj vu en " live"

On est dans le domaine de la danse contemporaine sans être dans la danse concept ou la non danse : le mouvement dansé, expressif, poétique reste la base

A noter que  les danseurs ont travaillé sans musique. C'est effectivement indispensable pour acquérir le mouvement et pouvoir le travailler, le reprendre. Mais lorsque Prejlocaj  a mis la musique en toute fin de répétition, les mouvements étaient décalés par rapport aux accents musicaux   car les danseurs  n'avaient pas encore les repères pour placer   les mouvements comme le veut  le chorégraphe

Alice est d'une grande beauté, d'une grande douceur et d'une grande force tout à la fois
elle m'a toujours captivée sur scène!
pendant la répétition, j'ai vraiment été impressionnée par sa concentration et la facilité qu'elle a à reprendre encore et encore un mouvement en cherchant à lui donner le sens voulu par le chorégraphe, sans fatigue, sans effort semble-t-il! C'est l'interprète rêvée qui sert le chorégraphe, comprend ce qu'il veut et le restitue peu à peu , au fil du travail.

la musique est une commande de l'opéra de paris au très jeune compositeur Bruno Mantovani, né en 1974

A noter que Prejlocaj peut aussi bien chorégraphier du Malher, du bach que du Ligéti, ou du ... Mantovani!


Alice renavand, cygne noirrenavand_alice.jpg


encore quelques mots

pour avoir suivie des stages avec les chorégraphes contemporains Franck Micheletti ou encore Philippe Menard, j'ai fini par goûter complètement le travail interactif entre deux danseurs : c'est à dire que l'énergie de l'un a TOUJOURS une influence sur le travail de l'autre
dans la danse contemporaine, il y a un vrai dialogue, car ce n'est pas " chacun danse les pas et on le fait ensemble" mais le mouvement  d'un danseur induit un déplacement d'air qui forcément a une incidence sur le travail de l'autre/ des autres.
D'autres parts, le mouvement peut être conduit par n'importe qu'elle partie du corps : le coude, le genou, le dos, et non plus seulement les pieds comme en danse classique

dans cette séance de travail, on voyait très bien ce rapport recherché par Prejlocaj que n'ont pas encore trouvés tout à faire Alice et Stéphane

Je dois dire que suite à ces stages, je suis devenue beaucoup plus sensible a une certaine approche de la danse que j'ai de plus en plus envie d'introduire dans mon propre travail à condition que la compagnie continue, ce qui n'est rien que moins sûr!


merci à Prejlocaj, pour cette répétition publique, et aux deux danseurs !

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 09:30

extrait du forum danser en france, mes petits comptes rendus!


bon, fabuleuse soirée hier, je me rends compte que c'était la première, la troupe a eu droit à une belle ovation! :D

je ferai une critique en bonne et due forme un peu plus tard, juste mes impressions à chaud!

d'abord, je n'avais pas vu la compagnie depuis 1992. J'ai toujours eu une vraie passion pour Graham, et je me demandais si j'allais ête déçue ou pas...

Le niveau de la compagnie est excellent, malgré les problèmes traversés ces dix dernières années

Ensuite, les chorégraphies de Graham sont intemporelles, rendant bien niaise toute une partie de la danse contemporaine que j'ai pu voir ces trente dernières années

Au programme de ce 14 avril :

Errand into the maze, ou le mythe d'Ariane revisité avec intelligence par Graham
Il ne s'agit pas d'un ballet narratif mais des errances d'Ariane dans son propre labyrinthe
Simplement sublime : une liberté de mouvement rarement égalé à ce jour, deux interprètes vraiment puissamment convaincants, une scénographie lisible, un dispositif scénique aéré mais qui donne à l'espace scénique tout son sens : du grand art!

Même si j'ai beauocup aimé la chorégraphie de Gallota sur le même mythe, je dois dire que le propos de Graham est bien plus fort, dense, travaillé

Suivant Diversions of angel, que je connaissais déjà, et qui par certains aspects rappellent vraiment M Cunningham qui fut son élève; c'est interessant de voir comment Graham l'a nourri, et comment ensuite il a interprété le mouvement, la danse; la filiation est bien là, visible dans ce ballet, même si ensuite, il a pris un chemin radicalement différent
Une chorégraphie toute construite sur des équilibres terribles à tenir et des déséquilibres, le tout est aérien, vivant, esthétiquement très beau

Suivant lamentation variation, une petite chose insipide, creuse et pédante : mauvaise danse contemporaine, te voilà!!! :evil:

en revanche, les quelques extraits vidéos dansés par Graham elle même m'ont mis les larmes aux yeux. C'est boulerversant, je ne l'avais jamais vu par elle... je n'ose même pas imaginé ce que cela pouvait donner sur scène... j'en suis encore émue
Le moinde geste dans ce long tube de maille est un cri de souffrance... et ses yeux, sans en faire trop, tout passe...
J'aurais largement préfére voir toute la vidéo avec Graham, que le ballet

Après l'entracte suivait cave of the heart, inspiré du mythe de Médée ( vu cette fois ci récemment dans la chorégraphie de Prejlojcaj)
La aussi, le mythe devient abstraction: une danseuse représente le choeur, Médée porte une robe noire couverte de strass vert pour rappeler qu'elle est une sorcière, Créuse ressemble étonnament à celle de Prejlojcaj, le drame qui se noue montre la puissance destructrice et meurtrière de la jalousie, face au choeur impuissant.
Là aussi, une puissance créatrice étonnante... difficile de croire que la chorégraphie a déjà 60 ans....

Enfin, finale avec Mapple leaf rag, qui réunissait une grande partie de la compagnie, pièce pleine de vitalité qui montre l'excellence des danseurs!.... ensemble parfait! ( 'lONP pourrait parfois en prendre de la graine!)

voilà, je suis ressortie en ayant envie de voir les autres programmes, je vais voir!.... :D

plus d'infos donc sur cette soirée un peu plus tard! :D
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29 décembre 2007 6 29 /12 /décembre /2007 10:05

image001.jpg
Isadora sur la plage du Lido, 1903

Quelles danses ? Quelles techniques ? ( première partie)
 
 
Relire des extraits de la biographie d’Isadora Duncan, à qui je  consacrerai à l’occasion un article, m’a permis de pousser un peu plus loin mes réflexions sur la danse, sur le mouvement, qui sont une obsession de chaque instant.
Je n’ai pas pu, enfant,  acquérir la technique de danse classique dont je rêvais. J’en ai conçu un immense complexe  que les différentes danses que je fus amenée à pratiquer sur de très longues périodes et d’une manière intense n’ont pas réussi à atténuer.
 
Je me pose depuis toujours la question de savoir si on peut se passer de cette magnifique technique classique qui ouvre tant de portes, et sans laquelle, affirme Béjart, on est vite limité dans ses mouvements.
 
Et pourtant, depuis toujours, une petite voix me dit qu’on peut danser sans technique classique, que la danse n’est pas la technique seule, que la technique, quelle qu’elle soit, n’est qu’un outil mais pas le but.
 
Mais au fait : quel est le but ?
Pour moi il est clair : transmettre une émotion esthétique qui élèvera l’âme du spectateur.
 
 
 
Et pourtant, il faut bien se doter d’outils pour danser !
 
Et c’est là que je pense à Isadora ou à Loie Füller
 
Toutes les deux ont recherché le spirituel dans la danse plus que tout le reste.
Toutes les deux sont Américaines et anti-conformistes.
L’une s’est engagée principalement dans le travail de la lumière sur de grandes voiles et sur la façon dont elle pouvait, grâce à la lumière faire danser son âme.
 
L’autre a cherché dans la Grèce Antique une inspiration ou sens premier «  spiritus – spirituelle » du terme afin que le corps puisse accéder au spirituel en lui et transmettre ce spirituel dans le mouvement
 
 
On a dit souvent d’Isadora qu’elle n’avait pas de technique. Et pourtant, quand on la lit, on voit qu’elle travaillait beaucoup, mais pas comme une danseuse de ballet.
Elle fut d’ailleurs amenée à voir Pavlova travailler et elle fut horrifiée de voir comme le corps devait se soumettre à des exercices selon elle contre nature.
Pourtant, admet-elle, quand elle la voyait en scène, elle ne voyait plus la technique mais l’âme de la danseuse.
Ce qui signifie que la danse classique était l’outil qui permettait à Pavlova de mettre son âme en mouvement.
 
Isadora prétend que le ballet est une hérésie, Béjart lui, affirme qu’on ne va pas bien loin sans technique classique…
Bien évidemment, je ne fais référence ici qu’aux arts de la scène, pas aux danses traditionnelles ou ethniques qui ont d’autres visées.
Car Loïe comme Isadora visaient toutes les deux l’opéra, et l’une et l’autre y dansèrent…
 
Mais on oublie souvent, me semble-t-il, lorsque l’on évoque ces femmes, qu’elles ne travaillaient pas contre le ballet, mais avec leur ressenti profond. Et que surtout, surtout, elles étaient profondément mystiques l’une et l’autre. Le corps n'était qu'un moyen d'accéder à autre chose, pas une fin en soi.
 
C’est pour cela aussi que lorsque je lus qu’elles furent les pionnières, je tique ; je ne vois pas aujourd’hui dans la danse, ni même celle des années 50, qui avaient cette spiritualité en elle à part Ruth saint Denis, et encore était-ce une spiritualité un peu exotique…
 
Pour moi, la danse reste «  danser son âme » comme Rumi…
 
Isadora explique qu’elle restait parfois des heures immobile dans son atelier à écouter ce que son âme allait finalement transmettre à son corps, pour que le mouvement soit juste….
 
Ensuite, en créant son école, elle rédigea plus de 500 exercices de danse, qui devaient s’ajouter à un enseignement traditionnel de la gymnastique pour assouplir et renforcer le corps de ses élèves. Elle veillait aussi grâce à un ami médecin à l’alimentation de ses enfants, riches en fruits et légumes frais.
 
Elle avait donc elle aussi une technique : un outil. Mais pas un vocabulaire pré établi qu’on apprend via des exercices.
 
 
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30 mai 2006 2 30 /05 /mai /2006 07:27

 Je reviens aujourd'hui sur cette création qui malheureusement a eu des échos assez négatifs dans la presse, et je me demande encore pourquoi aujourd'hui.

Donc, par cet article, j'exprime mon mécontentement d'une certaine presse critique d'art, qui ne perçoit les spectacles qu'en fonction des critères retenus par la ligne éditoriale des journaux auxquels ils appartiennent et dont ils se doivent d'être les fidèles serviteurs.

Je ne vois pas d'autres raisons aux critiques stupides que j'ai lues ( je vous en ferai un petit florigèle demain) sur cette chorégraphie, qui, si elle ne se range pas aux côtés des grands ballets, n'en a pas moins son identité propre et sa poésie.

Nicolas Leriche est le danseur étoile que l'on connait. C'est l'un des plus " à part" à l'opéra de Paris, car sa façon de danser est étonnament puissante, féline, envoûtante, bien à lui. Il a du caractère, de l'intelligence, de la sensibilité, et une présence en scène immense. Il marque tous les rôles qu'il danse, parce qu'il les investit intensément. Lorsque l'idée de ce ballet a germé en lui, Roland Petit, à qui il avait demandé de faire un ballet sur ce thème, lui a conseillé de le faire lui-même, de se lancer. Ce qu'il fit.

 


 

Des scènes qu'on n'oublie pas.

J'ai vu ce ballet en septembre, et j'ai attendu que l'oeuvre décante en moi pour en parler, non pas à chaud, dans l'excitation qui suit parfois un spectacle qu'on découvre et qui retombe quelques temps après, mais bien à froid. Et lorsque je repense à cette oeuvre, des scènes entières surgissent :

D'abord, Caligula lui même, dansé par le fabuleux Mathieu Ganio, qui donne a u  tyran une grande instabilité mentale : c'est un être malade terassé par des crises d'épilepsie, d'une grande sensibilité, et dont la   cruauté semble être inspirée par la folie. Ses solos sont spectaculaires, fort émotionnellement, et techniquement brillants.

Ensuite Mnester, le pantomime que Caligula adorait, et qui est dansé par Laurent Hilaire. Mon Dieu, même quand il ne bouge pas, Laurent Hilaire est spectaculaire!

Là, Leriche montre son savoir faire de chorégraphe en mêlant intelligemment une danse au vocabulaire contemporain à l'ensemble de son ballet qui exploite un langage classique.

Toutes les scènes avec Mnester, sur de la musique électro-acoustique sont des moments suspendus dans le temps; à eux seuls, ils valent d' être vus.

 


 

Ensuite, viennent les choses plus classiques mais non moins abouties :

  •  Le personnage de Lune, aimée de Caligula, les duos qu'ils dansent ensemble.  Claire Marie Osta apporte là aussi une grande délicatesse au personnage et le contraste avec Caligula est saisissant.
  • Le cheval Incitatus, qui apporte un élément poétique exceptionnel, dansé par Gil Isoart, et qui là aussi, offre au spectateur, de "l'inédit" et du sensible.
  • Les scènes de groupe, de foules. Elles restent assez classiques, mais on s'en souvient... de même que l'éclairage, ou plutôt la lumière, devrais je dire,  qui suit le rythme des saisons. On est tantôt baignée dans une lumière orangée, qui peut virer au rouge, tantôt dans un éclat lunaire et argentée, tantôt les couleurs expriment la vie, le sang, tantôt elles se retirent, et il ne reste que le blanc, le gris, le noir, l'argenté.

  MUSIQUE

Caligula utilise la musique des quatre saisons  de Vivaldi, qui fait une boucle sur elle même. Comme si l'on présentait cinq saisons de la vie de Caligula. Choix curieux? Pas tant que cela, au contraire.  Le décalage entre cette musique tellement connue et le propos, qui n'est pas " l'histoire de la vie de Caligula" mais plutôt "scènes de la vie d'un Caligula" fait que tout à coup la partition sonne "neuve". C'est comme si on la découvrait pour la première fois. Et elle s'associe merveilleusement à celle composée par Louis Dandrel, qui a beaucoup de talent, plus qu'un certain Dusapin tellement encensé par la critique officielle depuis quelques années...

Premier essai réussi

Bref, j'ai vu dans ce travail beaucoup d'intelligence, de sensibilité, d'idées, de reflexions de poésie, mais avant tout, j'ai vu tout un univers aux nombreuses facettes... c'est cela être un artiste, non? Avoir un monde et y entraîner des êtres avec soi...

Par cet article, je rends hommage au travail de Nicolas Leriche, et à sa très belle créativité.

 


 

A venir :

 

Portrait de Nicolas Leriche

Ivan le Terrible et Nicolas Leriche.


 A lire

Florilège de critiques stupides et bâclées : Caligula de N Leriche

 


 

 La photo est d'Haruyo, que vous pouvez retrouver sur le site d'agoradanse.

www.agoradance.net, partie forum, topic Caligula.

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29 mai 2006 1 29 /05 /mai /2006 16:19

 

 

Comme promis voici quelques critiques que je vais me faire un plaisir de commenter. Je ne peux les citer en entier, pour des raisons de droits d'auteur. Je n'ai pas triché dans ma sélection. La première est due au critique de libération. Mes commentaires en bleu!

 


 

Jérémie Bélingard est plus que convaincant dans le personnage, y compris dans ses ralentis, comme Wilfried Romoli en sénateur ou Laurent Hilaire dans le rôle de la pantomine robotique. Ce n'est pas mal du tout. On regrette que la pièce suive trop le découpage un peu formaté du livret, ce qui enlève à son intensité et donne une longueur un peu lourde.

libération

 


 

Jérémie est plus que convaincant dans le personnage,y compris dans ses ralentis.

ça ne veut pas dire grand chose! qu'est ce que les ralentis viennent faire là?

Et puis, voilà déjà une chose que je n'aime pas : le critique ne voit " qu'une distribution" donc déjà son point de vue en est faussé. Dans un art chorégraphique comme la danse, le ballet peut changer du tout au tout suivant l'interprète. D'autant que Mathieu Ganio était éblouissant!

" la danse robotique de Mnester" ce monsieur n'a jamais dû voir un robot de sa vie. Il y a autant de point commun entre un robot et Mnester qu'entre un ventilateur et un sushi. Bref, sous prétexte que la musique est éléctro acoustique, et le geste présenté en suspension, hop, on fait simple, et on écrit robot. Pourtant ce monsieur est bien payé pour avoir un peu de vocabulaire et de culture, que je sache?

"Ce n'est pas mal du tout!"

Sans commentaire, n'est ce pas? C'est ce que je dis à mon fils de trois ans quand il essaie quelque chose et que c'est plus ou moins réussi...

Passons à la suite!

 


 

Quel attrait peut bien exercer le mythe épais de Caligula sur le danseur étoile Nicolas Le Riche pour qu'il en fasse le thème de sa première chorégraphie destinée au Ballet de l'Opéra de Paris ?

qu'est ce que ça peut lui faire? rien que le titre " mythe épais" présente le choix de Nicolas Leriche comme n'ayant qu'un goût très mauvais. Sinon, on ne choisit pas un mythe épais!  En outre,  Caligula n'est pas un "mythe", que je sache, et N Leriche ne l'a pas du tout traité ainsi.

Ce manque de précision m'afflige!

 Certes, l'envergure tragique du personnage et sa dimension conflictuelle ouvrent les pages d'un livret à rebondissements porté par une chorégraphie qu'on imagine nerveuse à souhait. Le Caligula de Nicolas Le Riche, conçu pour la dramaturgie avec Guillaume Gallienne, n'échappe malheureusement pas au registre du ballet décoratif avec sa succession de tableaux repérés.

 

Ballet décoratif!

voilà un terme méchant, creux, qui ne reflète en rien l'oeuvre de Leriche. Les émotions, dans certaines scènes, y sont si fortes que l'on ne peut parler de décoratif. Le décoratif vise l'esthétique pure, la présentation, et non le sensible. Ce critique  serait-il dénué de sensibilité? Aurait il oublié qu'une oeuvre d'art se reçoit aussi et se comprend avec le coeur?Les costumes et décors n'envahissent pas la scène.... ce n'est pas " décoratif"!Je pense tout simplement que c'est le premier mot qui est tombé sous la plume de ce critique!

 

Le monde

 


 

 Heureusement, Gérard Mannoni, que j'estime et apprécie beaucoup, a rédigé une critique intelligente dans laquelle, en tant que spectatrice, j'ai reconnu beaucoup de ce que je m'étais formulé en regard de cette oeuvre!

Pour garder son ballet au répertoire, Le Riche pourra certainement le remanier, fort de cette expérience unique qu’est le passage d’un spectacle devant le public, car c’est là qu’apparaissent les forces et les faiblesses, beaucoup mieux qu’au cours des répétitions. Nous manquons terriblement de chorégraphes ayant le désir de s’attaquer à de tels thèmes dans un langage de oui-danse. Le Riche doit tirer les conclusions de ce travail et trouver les idées lui donnant un second souffle.

 

Merci à Gérard Mannoni dont je vous recommande les ouvrages sur la danse.

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